mardi 7 juin 2011

La pseudo-tradition de Laurent James 4 - La Salette

Article précédent :
https://oeuvre-de-rene-guenon.blogspot.com/2011/06/la-pseudo-tradition-de-laurent-james-3.html


La commémoration des deux ans de la confrérie PAROUSIA eut donc lieu le dimanche 27 juin dernier, au sein de l’église désaffectée N-D de la Salette sur les hauteurs de Marseille. On se souvient que la fondation de PAROUSIA se tint également sous le patronage de la Salette, de par la lecture le 27 juillet 2008 sur le parvis de la basilique St-Maximin du message apocalyptique de la Sainte Vierge.
https://parousia-parousia.blogspot.com/2010/07/parousia-est-gratuit-et-ne-sert-rien.html



A propos du Mercure de France du 16 novembre 1937 (compte rendu d'article de février 1938 reproduit dans le Théosphisme) :
Dans le même numéro, nous devons signaler aussi un article de M. Paul Vulliaud sur Léon Bloy prophète et martyr, qui contient de curieux détails sur les origines de la « mission » dont cet étrange personnage se croyait investi ; le plus intéressant, dans cette histoire, est ce qui est en rapport direct avec l’affaire de la Salette, qui est un de ces événements aux « dessous » suspects, dont l’époque contemporaine n’offre que trop d’exemples, et qui, comme le note l’auteur, présente des relations vraiment singulières avec l’affaire de la « survivance » de Louis XVII, relations qui sont d’autant plus à remarquer qu’il en est constamment de même dans toutes les choses de ce genre qui se produisirent au cours du XIXe siècle ; la recherche des raisons de ce fait pourrait sans doute mener assez loin dans le domaine de ce qu’on peut appeler l’histoire « souterraine » de notre temps… Par ailleurs, le fameux « Secret de la Salette », qui a manifestement inspiré les invectives furieuses de Léon Bloy contre les catholiques et en particulier contre le clergé, contient quelques « marques » assez nettes de la véritable nature des « influences » qui ont agi en tout cela ; aussi, quand on constate que, sous des formes diverses, ces choses ont encore une « suite » actuellement, est-il permis de trouver que cela n’est pas précisément très rassurant ; et l’on comprendra par là pourquoi, notamment, la vogue présente de certaines prétendues « prophéties » doit inspirer quelques inquiétudes à quiconque n’est pas entièrement ignorant de ces sortes de « ramifications ».
René Guénon



Bucolique...


L'incident d'Ars

 

En septembre 1850, Maximin, à qui certains conseillent de se faire Mariste, désire consulter le Curé d'Ars sur sa vocation [1]. Brayer, bienfaiteur des deux voyants [2], et Verrier, un des partisans du « baron de Richemont » qui espèrent que le secret de La Salette a trait aux destinées de ce prétendu Louis XVII, se chargent de conduire Maximin chez le célèbre curé [3]. Le tuteur de Maximin donne officiellement son consentement, mais l'évêque de Grenoble s'oppose au voyage. Maximin, trépignant de dépit, refuse de se soumettre à cette interdiction. Brayer et Verrier passent outre à la volonté de l'évêque et emmènent à Ars Maximin accompagné de sa sœur Angélique, qui est majeure [4].
[...]

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1 - Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, pp. 10-11. 
2 -  C'était un Parisien qui s'était installé à Corps un an environ auparavant « pour être plus à proximité de répandre sur eux ses générosités ». (L.M.U. Similien, Nouvelle auréole de Marie..., Angers, 1856, p. 449, cité par Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, p. 8.
3 -  Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, pp. 7 et 11.
4 -  Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, pp. 11 et 13.
Suite :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Notre-Dame_de_La_Salette




Le titre de baron de Richemont était porté par un escroc français, mort le 10 août 1853 à Gleizé, qui se faisait passer pour Louis XVII.
Il s'agirait en réalité d'un certain Henri Hébert [1], né à Paris vers 1788[1], ou de Claude Perrin, né le 7 septembre 1786 à Lagnieu, le premier n'étant peut-être que la fausse identité du second [2].
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1 - a et b Le 4 novembre 1834, la cour d'assises de la Seine a condamné à douze ans de prison un certain « Henri Hébert, se disant Esthelbert-Louis-Hector-Alfred baron de Richemont ». Son acte d'accusation (reproduit dans Mémoire d'un contemporain, p. 161) le présente comme « Esthelberl-Louis-Hector-Alfred baron de Richemont, âgé de 46 ans, rentier, né à Paris ». Gisquet (p. 40) l'appelle « Henri Éthelbert-Louis-Hector Hébert ».
2 - a et b L'identification du baron de Richemont à Claude Perrin est une erreur d'après Léon de La Sicotière (p. 68). Elle est cependant admise par Georges de Manteyer (t. I, p. 6-9). Selon des mentions marginales ajoutées à l'acte de naissance de Claude Perrin dans le registre paroissial de Lagnieu (Archives départementales de l'Ain), ce dernier serait « celui qui s'est fait passer pour Louis 17 ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/Baron_de_Richemont


Dans les comptes rendus du Théosophisme :
Eliphas Lévi – La Clef des Grands Mystères
(Éditions Niclaus, Paris).

Nos lecteurs savent quelles réserves nous avons à faire sur les œuvres d’Eliphas Lévi ; il convient d’ailleurs de ne prendre ce qu’elles contiennent que pour l’expression de « vues personnelles », car l’auteur lui-même n’a jamais prétendu revendiquer aucune filiation traditionnelle ; il a même toujours déclaré ne rien devoir qu’à ses propres recherches, et les affirmations contraires ne sont en somme que des légendes dues à des admirateurs trop enthousiastes. Dans le présent livre, ce qu’il y a peut-être de plus intéressant en réalité, bien qu’à un point de vue assez contingent, ce sont les détails vraiment curieux qu’il donne sur certains « dessous » de l’époque à laquelle il fut écrit ; ne fût-ce qu’à cause de cela, il méritait certainement d’être réédité. Dans un autre ordre, il y a lieu aussi de signaler certains des documents qui y sont joints en appendice, notamment les figures hermétiques de Nicolas Flamel, dont on peut cependant se demander jusqu’à quel point elles n’ont pas été « arrangées », et la traduction de l’Asch Mezareph du Juif Abraham ; pour cette dernière, il est fort à regretter que la provenance des fragments qui sont donnés séparément comme compléments des huit chapitres ne soit pas indiquée expressément, ce qui eût été une garantie de leur authenticité ; la reconstitution de l’ensemble du traité n’est d’ailleurs présentée que comme « hypothétique », mais il est bien difficile de savoir dans quelle mesure les copistes qui l’auraient « morcelé pour le rendre inintelligible » en sont responsables, et quelle y est au juste la part d’Eliphas Lévi lui-même.
René Guénon


Dans Histoire de la magie, Eliphas Lévi évoque également les "dessous" de cette époque, notamment les stratagèmes propres aux "sauveurs de Louis XVII" :
[...]La secte des sauveurs de Louis XVII appartient, sous ce rapport, à l'histoire de la magie.

La folie de ces hommes est contagieuse au point de gagner à leurs croyances ceux-mêmes qui viennent les trouver pour les combattre ; ils se procurent les pièces les plus importantes et les plus introuvables, attirent à eux les plus singuliers témoins, évoquent des souvenirs perdus, commandent à l'armée des rêves, font apparaître des anges à Martin, du sang à Rose Tamisier, un ange en guenilles à Eugène Vintras. Cette dernière histoire est curieuse à cause de ses suites phénoménales, et nous allons la raconter.

En 1839, les sauveurs de Louis XVII qui avaient rempli les almanachs de prophéties pour l'an 1840, comptant bien que, si tout le monde attendait une révolution, cette révolution ne tarderait pas à s'accomplir, les sauveurs de Louis XVII qui n'avaient plus leur prophète Martin résolurent d'en avoir un autre ; quelques-uns de leurs agents les plus zélés étaient en Normandie, pays dont le faux Louis XVII avait la prétention d'être le duc ; ils jetèrent les yeux sur un ouvrier dévot, d'un caractère exalté et d'une tête faible, et voici le tour dont ils s'avisèrent : ils supposèrent une lettre adressée au prince, c'est-à-dire au prétendu Louis XVII, remplirent cette lettre des promesses emphatiques du règne futur, jointes à des expressions mystiques capables de faire impression sur une tête faible et firent tomber cette lettre dans les mains de l'ouvrier qui se nommait Eugène Vintras, avec les circonstances que lui-même va nous raconter :

«Le 6 août 1839.

«A neuf heures environ, j'étais occupé à écrire..., on frappe à la porte de la chambre où j'étais ; croyant que c'était un ouvrier qui avait affaire à moi, je réponds assez brusquement : Entrez.
«Je fus bien surpris, au lieu d'un ouvrier, de voir un vieillard déguenillé ; je lui demandai seulement ce qu'il voulait.

«Il me répondit bien tranquillement : Ne vous fâchez pas, Pierre-Michel (noms dont jamais personne ne se sert pour me nommer ; dans tout le pays on m'appelle Eugène, et même, lorsque je signe quelque chose, je ne mets jamais ces deux prénoms).

«Cette réponse de mon vieillard me fit une certaine sensation ; mais elle augmenta lorsqu'il me dit : «Je suis bien fatigué ; partout où je me présente, on me regarde avec mépris ou comme un voleur.» Ces dernières paroles m'effrayèrent beaucoup, quoique dites d'un air triste et malheureux. Je me levai, et pris devant moi non pas de la monnaie, mais une pièce de dix sous que je lui mis dans la main en lui disant : Je ne vous prends pas pour cela, mon brave homme. Et en lui disant cela, je lui fis apercevoir que je voulais l'éconduire. Il ne demanda pas mieux et me tourna le dos d'un air peiné.

«A peine eut-il mis le pied sur la dernière marche que je retirai la porte sur moi, et la fermai à clef. Ne l'entendant pas descendre, j'appelai un ouvrier et lui dis de monter à ma chambre. Là, sous prétexte d'affaires, j'espérais lui faire parcourir avec moi tous les endroits que je jugeais possibles de cacher mon vieillard, que je n'avais pas vu sortir. Cet ouvrier monte à ma chambre, je sors avec lui en fermant ma porte à clef, et je parcourus tous les plus petits réduits. Je ne vis rien.

«J'allais entrer dans la fabrique, quand tout à coup j'entends sonner une messe. J'éprouvais du plaisir pensant que, malgré le dérangement de mon vieillard, je pourrais néanmoins assister à une messe.
«Alors je courus à ma chambre pour prendre un livre de prières. Je trouvai, à la place où j'écrivais, une lettre adressée à madame de Generès, à Londres. Cette lettre était signée et écrite par M. Paul de Montfleury, de Caen, et contenait une réfutation d'hérésie et une profession de foi orthodoxe.

«Cette lettre, quoique adressée à madame de Generès, était destinée à remettre sous les yeux du duc de Normandie les plus grandes vérités de notre sainte religion catholique, apostolique et romaine. Sur la lettre était posée la pièce de dix sous que j'avais donnée à mon vieillard.»

Dans une autre lettre, Pierre-Michel avoue que la figure de ce vieillard ne lui était pas inconnue, mais qu'en le voyant ainsi apparaître tout à coup, il eut extraordinairement peur, il verrouilla et barricada la porte quand il fut sorti, écouta longtemps à la porte s'il l'entendait descendre. Le vieux mendiant ôta sans doute ses souliers pour descendre sans faire du bruit, car Vintras n'entendit rien ; il court alors à la fenêtre et ne le voit pas sortir, attendu qu'il était sorti depuis longtemps. Voilà mon homme bouleversé, il appelle au secours, cherche partout, trouve enfin la lettre qu'on voulait lui faire lire, c'est évidemment une lettre tombée du ciel. Voilà Vintras dévoué à Louis XVII, le voila visionnaire pour le reste de ses jours, car désormais l'image du vieux mendiant ne le quittera plus. Ce mendiant deviendra saint Michel, parce qu'il l'a appelé Pierre-Michel, association d'idées analogue à celles des rêves. Les hallucinés de la secte de Louis XVII avaient deviné, avec la seconde vue des maniaques, juste le moment où il fallait frapper la faible tête de Vintras pour en faire en un seul instant un illuminé et un prophète.

La secte de Louis XVII se compose surtout d'anciens serviteurs de la royauté légitimiste, aussi Vintras, devenu leur medium, est-il le fidèle reflet de toutes ces imaginations pleines de souvenirs chevaleresques et de mysticisme vieilli.

Ce sont partout, dans les visions du nouveau prophète, des lys baignés de sang, des anges en costume de chevaliers, des saints déguisés en troubadours. Puis apparaissent des hosties collées sur de la soie bleue. Vintras a des sueurs de sang, et son sang apparaît sur les hosties, où il dessine des cœurs avec des légendes de l'écriture et de l'orthographe de Vintras ; des calices vides paraissent tout à coup pleins de vin, puis où le vin tombe apparaissent des taches de sang. Les initiés croient entendre une musique délicieuse et respirer des parfums inconnus ; des prêtres appelés à constater ces prodiges sont entraînés dans le courant de l'enthousiasme.

Un curé du diocèse de Tours, un vieux et vénérable ecclésiastique, quitte sa cure, et se met à la suite du prophète. Nous avons vu ce prêtre, il nous a raconté les merveilles de Vintras avec l'accent de la plus parfaite conviction, il nous a montré des hosties injectées de sang d'une manière inexplicable, il nous a communiqué des procès-verbaux signés de plus de cinquante témoins, tous gens honorables et bien posés dans le monde, des artistes, des médecins, des hommes de loi, un chevalier de Razac, une duchesse d'Armaillé. Les médecins ont analysé le fluide vermeil qui coulait des hosties, et ont reconnu que c'était véritablement du sang humain ; les ennemis même de Vintras, et il en a de cruels, ne contestent pas les miracles et se contentent de les attribuer au démon. Mais concevez-vous, nous disait l'abbé Charvoz, ce curé de Touraine dont nous avons parlé, concevez-vous le démon falsifiant le sang de Jésus-Christ sur des hosties réellement consacrées ? Car l'abbé Charvoz est bien réellement prêtre, et ces signes se produisent aussi sur les hosties qu'il consacre.

Cependant la secte de Vintras est anarchique et absurde, Dieu ne fait donc pas de miracles en sa faveur. Reste l'explication naturelle des phénomènes, et dans le cours de cet ouvrage, nous l'avons assez indiquée pour qu'il soit inutile de la développer ici.

Vintras, que ses sectaires posent en nouveau Christ, eut aussi ses Iscariotes : deux membres de la secte, un certain Gozzoli et un nommé Alexandre Geoffroi, publièrent contre lui les révélations les plus odieuses. A les croire, les sectaires de Tilly-sur-Seules (ainsi se nommait leur résidence) se livraient aux pratiques les plus obscènes ; ils célébraient dans leur chapelle particulière, qu'ils nommaient le cénacle, des messes sacrilèges auxquelles les élus assistaient dans un état complet de nudité ; à un certain moment, tous gesticulaient, fondaient en larmes en criant : Amour ! amour ! et ils se jetaient dans les bras les uns des autres ; on nous permettra de supprimer le reste. C'étaient les orgies des anciens gnostiques, mais sans qu'on prît la peine d'éteindre les lumières. Alexandre Geoffroi assure que Vintras l'initia à un genre de prière qui consistait dans l'acte monstrueux d'Onan, exercé au pied des autels, mais ici le dénonciateur est trop odieux pour être cru sur parole. L'abbé Charvoz, à qui nous avons parlé de ces accusations infâmes, nous a dit qu'il fallait les attribuer à la haine de deux hommes chassés de l'association pour avoir commis eux-mêmes les actes dont ils accusent Vintras. Quoi qu'il en soit, les désordres moraux engendrent naturellement les désordres physiques, et les surexcitations anormales du système nerveux produisent presque toujours des dérèglements excentriques dans les mœurs ; si donc Vintras est innocent, il aurait pu et peut encore devenir coupable.

Le pape Grégoire XVI, par un bref du 8 novembre 1843, a condamné formellement la secte de Vintras.
[...]
Livre VII, chapitre II - Des hallucinations.
http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre11102-chapitre48915.html

A titre documentaire, l'intégrale d'Eliphas Lévi (en format texte, de mauvaise qualité) :
http://stampysays.com/Eliphas_Levi.pdf
 

Pierre-Michel-Eugène Vintras, ou Eugène Vintras ou Michel Vintras, ou Pierre-Michel Vintras (1807-1875), ouvrier cartonnier de Tilly-sur-Seulles, se prétendait la réincarnation du prophète Élie. Selon ses dires, il fut visité par la grâce au début de l'année 1839. Il est surtout connu pour avoir obtenu lors de cérémonies de mystérieuses hosties sanglantes.
Éliphas Lévi lui rendit visite. Stanislas de Guaita, ayant consacré une longue étude à Vintras et ses adeptes, finit par conclure : « Les hosties sanglantes sont vraies, mais elles sont démoniaques ! »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A8ne_Vintras


Il était difficile de trouver patronage plus douteux. Ce ne sont pas de bien meilleures influences qui transpirent à travers les spectacles "traditionnels" de Laurent James.





Edit :
La réaction de Laurent James, que son dévoilement, par la confrontation de son "guénonisme" avec l’œuvre réelle de René Guénon, dérange tellement qu'il en est aux menaces physiques :

Laurent James a écrit :
Quant à cette fraise tagada qui semble être particulièrement préoccupée par mon cas au point d’écrire 4 articles contre moi en une semaine, et dont l’avis semble être pris par certains d’entre vous pour argent comptant, je me demande simplement deux choses : 1) quelle est son autorité pour parler de manière aussi péremptoire et assurée de Guénon, et revendiquer à son compte cet auteur ? Qu’a-t-il publié, quelles sont ses compétences ? (le jour où il attaquera llp pour son non-respect de la Tradition, vous verrez qu'il y a plus monomaniaque que vous) 2) quel hasard très étrange fait que cette fraise tagada m’attaque précisément depuis le jour où je me suis fait attaquer par les antifas rennais ? Quoi qu’il en soit, je pense savoir qui est cet homme, et je crois qu’une confrontation physique aura lieu très bientôt. Je mettrai alors en œuvre une autre cérémonie médiévale européenne, qui s’appelle : le duel.
http://novusordoseclorum.discutforum.com/t6775p15-laurent-james-et-les-gros-ploucs#64985

Il faut être bien désemparé pour en être rendu à un tel point dans son argumentaire. En effet, notre point de vue n'a aucune importance, d'où des références directes, non déformées, de René Guénon lui-même, qui se suffisent à elles-mêmes et n'ont besoin du concours de personne pour les enjoliver, elles sont suffisamment explicites. Le but de ceci n'est aucunement politique (et franchement, aller vérifier toutes ces affirmations se fait peut-être d'un claquement de doigt ? pour le jour même ?), il est simplement de rétablir la vérité, dans cette époque de confusion. Les sources utilisées sont publiques, à la vue de tous, il n'a été faite aucune atteinte à la vie privée de qui que ce soit. Et s'il y a la moindre erreur dans ce qui est présenté, elle n'a qu'à être signalée. Quant à ce monsieur, s'il met ses sombres menaces à exécution, il aura directement affaire avec la police, chez qui il sera traîné par la peau des fesses.


8 commentaires:

  1. Excellents articles !
    Vous démontez le plus simplement du monde des personnages (L-J, LLP, ..) ou plus largement des "tendances" qui peuvent extérieurement paraître justes,vraie,attirantes, mais qui aprés la moindre étude sérieuse s'écroulent..

    Les dessous des "anti -modernistes" , "révolutionaire" , politico - artitico - religieux ,sont décidement fort scabreux ..
    Bravo en tout cas, un peu de Vérité illumine ce chaos.

    Gloire à Dieu, Seigneur de l'Univers.

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  2. Merci. Du moins le but était de montrer que ces tendances sont vraiment contradictoires avec ce dont elles se revendiquent. Ces gens là se repaissent de la détresse actuelle, face à la nullité du monde médiatique, qui fait prendre n'importe quel guignol gesticulant pour une lumière resplendissante. Mais bon ça ne trompe qu'un temps...

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  3. C'est très interessant et bien fait. Mais je me pose une petite question : Peut-on détruire les combats de LLP ou Laurent James (par exemple) en citant Guénon, alors que nous somme à une tout autre époque de l'oeuvre de ce dernier, où les mots prennent d'autre sens et les efforts contre le monde moderne se font autrement?
    Est-ce vraiment des contradictions avec l'oeuvre de Guénon ou des contextualisations?
    Je sais pas vraiment, je demande. Car à vrai dire, je trouve tout de même dommage de mettre à la porte certaine personne qui lutte d'une façon ou d'une autre contre la supercherie moderne.

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  4. C'est une histoire de vérité, je prétends rien détruire du tout. Les traditionalistes sont contre le monde moderne, qu'ils opposent à un passéisme caricatural, et rien de plus, et ça ne suffit pas (ils sont très modernes d'ailleurs). Plutôt que de lutter contre le mensonge, je crois qu'il est plus judicieux de s'intéresser à la vérité. Le monde est rempli de gens qui bâtissent leur point de vue en s'opposant à d'autres points de vue, sans véritable fondement. Tous ces points de vues opposés sont complètement vains, ils donnent simplement une résultante nulle.

    Pour ce qui est d'une éventuelle péremption de l'œuvre de Guénon, je crois que c'est contradictoire avec l'objet même de cette œuvre, qui touche à l'éternité. Il y a des points qui étaient d'ailleurs loin de faire l'unanimité à l'époque de la publication de ses articles, qui semblent évidents maintenant.

    Pour ce qui est de LLP ou LJ, à chacun de se faire un avis sur leur honnêteté, le mien est fait. Quand on se revendique d'un auteur, en disant le contraire de ce qu'il dit, on ne l'actualise pas, on le trahit et l'instrumentalise tout simplement.

    Libre à chacun de faire ce qu'il lui semble juste.

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  5. Oui je comprend.
    Mais pour reprendre une terminologie islamique : si le grand jihad est une lutte intérieur contre nos démons, le petit jihad (contre l'autre) existe tout de même, en témoigne la vie du prophète. Justement, ce grand jihad intérieur n'a pas à être contextualisé comme l'oeuvre positive de Guénon. Mais le petit jihad contre l’extérieur doit l'être: donc l'oeuvre critique de Guénon peut être contextualisé. Le combat prend différente forme...
    Et aussi, Guénon parle d'un point de vue absolu, il ne faut pas oublier que son oeuvre n'est pas un dogme. Devant l'absolu tout est à jeter.
    L'Etre universel comprend tout en lui (étant infini), dont les choses qui nous paraissent contraire à lui comme le kali yuga. Je pense que c'est dans la dégénérescence moderne qu'il faut retrouver Dieu car tout est lui. Guénon nous dit pas de rejeté en bloc ce monde, mais il nous rappel quelle est sa place devant l'absolu. C'est pour cela que je crois que certaines personnes qui paraissent en contradiction avec Guénon, le serve en réalité.
    Qu'en pense-tu?

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  6. Guénon a écrit jusqu'en 1951, il ne me semble pas qu'il soit d'une époque si éloignée de nous que ça, et la langue n'a pas évolué en profondeur depuis.

    Le petit jihad n'est pas un combat individuel, c'est une action collective réglementée par une autorité traditionnelle. Cette guerre sainte doit avoir de plus une vocation équilibrante.

    (L'Etre n'est pas infini, il laisse en dehors de lui le Non-Etre.)

    La dégénérescence moderne est une illusion, et elle n'a de consistance véritable que pour celui qui se laisse borner par elle. C'est plutôt dangereux de vouloir retrouver le supérieur dans l'inférieur, en tout cas c'est courageux, à regarder autour de moi, les gens plongés dans la modernité ne sont pas vraiment ceux qui se préoccupent le plus de Dieu. C'est une question d'ordre, pourquoi aller chercher à la périphérie ce qui est au centre?

    Je n'ai jamais parlé de rejeter ce monde en bloc, je n'ai fait qu'exposer des contradictions, qui ne sont pas des apparences de contradictions, mais de véritables contradictions, nombreuses et criantes, de la part de gens qui brandissent Guénon comme un étendard. L'important, je crois que ce n'est pas Guénon, mais plutôt la vérité qu'il servait (c'est aussi pour ça que prendre son œuvre pour un dogme est insensé en effet). Et cette vérité est une, elle peut prendre des expressions différentes, mais ce sont toujours des expressions de la même vérité.

    Après, chacun son opinion, j'ai cru bon de montrer ces contradictions, mais indépendamment de ça, je ne veux persuader personne que Guénon a raison ou tort.

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  7. Au fait, si tu veux des écrits de Guénon en format PDF j'en ai beaucoup... Dis moi ce qu'il te manque

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  8. Merci bien, j'en ai aussi pas mal, parfois plusieurs versions pour le même livre. Mais il faut faire attention, la plupart des pdfs sont fautifs. Enfin merci quand même.

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